The adventurous thoughts of a crazy vegan sometimes-trilingual sometimes-bilingual woman, mother & wife. Also an English teacher...
Sous-titré français ou anglais selon les humeurs!
Il y an un an, je te serrai pour la première fois dans mes bras. Il y a un an, je ne savais pas encore comment tu allais changer ma vie, comment tes sourires me feraient sourire le coeur à chaque fois. Il y a un an, tu étais si petite, si fragile. Te voilà aujourd'hui petite fille. Petite fille qui marche, qui parlotte, qui éclate de rire, qui s'émerveille du monde et qui le découvre avec enthousiasme, petite fille qui discute avec tous et qui est apparemment "très polie" de dire bonjour et au revoir à ses invités.
J'adore les anniversaires. Préparer des gâteaux, envoyer les invitations, offrir des cadeaux, tout ça. Depuis toujours. A tout le monde que j'aime. Mais alors ce matin, celui-ci avait un goût tout particulier. Parce que ce n'était pas seulement fêter ton anniversaire. C'était aussi fêter ta naissance. C'était se rappeler cette journée si extraordinaire que fut ta venue au monde. Célébrer tout l'amour ressenti depuis lors. Tous les émois des premières fois. Alors c'était un peu aussi ma fête à moi et à ton papa. C'était l'anniversaire de notre bonheur de parents qui n'existe que grâce à toi. Merci mon bébé d'être aussi merveilleuse. Merci d'être venue chez nous. Merci d'être aussi pleine de joie et d'amour. Merci d'être.
"OOooh Grand Saint Nicolas Patron des Ecoliers, apportez-moi des pommes dans mes petits souliers..." Si vous êtes belges, vous connaissez la suite de cette chanson. Si au contraire vous êtes français, c'est très dommage et je suis vraiment triste pour vous qui n'avez pas connu ces matins du 6 décembre où on courrait vite dans la cuisine pour vérifier que Saint Nicolas et son âne avait bien mangé le petit en-cas que nous lui avions laissé avec amour et appréhension la veille ("merde, j'ai pas été super sage, mais si je lui met une carotte pour son âne et un verre de lait pour lui, il va peut-être quand même me donner des cadeaux?')
Mais d'où vient donc cette tradition qui ruine les parents et grand-parents encore un peu plus en décembre?
Et bien Saint Nicolas, c'est en fait un gars qui s'appelait Nicola de Myre, qui venait de Bari, ville originelle de ma famille maternelle en Italie, oui, oui, oui! On y peut d'ailleurs visiter l'église San Nicola. Bien qu'il soit en fait de Turquie. Enfin. Comme vous le voyez, Saint Nicolas, c'est un peu comme le Père Noël, il vient de partout et de nulle part à la fois. En vérité, ce monsieur protecteur des enfants et des gens faibles est né en Turquie, a été enterré à Myre (qui se trouve je ne sais où) un 6 décembre, et ses ossements ont été volés par des marchants italiens de la mafia pour être déposés à Bari en Italie. Hum. D'ailleurs, je tiens à signaler que je ne parle pas un mot d'italien, je ne comprends rien, Salvatore stupido, non capisco, lo giuro...
Aujourd'hui, Saint Nicolas est accompagné de son âne et de son père fouettard, un bonhomme tout noir qui donne du charbon aux méchants enfants - ce qui n'est pas du tout raciste d'ailleurs. Je suspecte personnellement saint Nicolas de simplement préférer les hommes avec de généreux attributs. Bref, ces deux amis proches, appelons-les ainsi, viennent pendant la nuit du 5 au 6 décembre pour offrir des cadeaux et des spéculoos aux enfants. Il faut cependant lui envoyer une lettre pour lui expliquer les cadeaux dont on a envie à l'adresse suivante: Grand Saint Nicolas, rue du Paradis, n°1, 0612 Ciel et on obtiendra peut-être une réponse grâce à la Poste Belge!
Ce qui vaut à Saint Nicolas son titre de grand patron des enfants et des écoliers, c'est son histoire de sauveur si touchante. Apparemment ce gentil personnage aurait, dans la tradition, ramené à la vie trois enfants tués par un boucher. Et oui, c'est bien glauque. En voilà l'histoire complète:
Il était une fois trois petits enfants adorables qui, s'étant perdu dans la forêt, sont venus demander l'hospitalité à un boucher. Le boucher leur a offert le gîte et a profité de leur sommeil pour les couper en petits morceaux et les déposer au saloir. Sept ans plus tard, Monsieur Saint Nicolas vint chez ce boucher pour lui demander du petit salé d'il y a sept ans. Le boucher ayant compris s'enfuit et Saint Nicolas ramena les trois enfants à la vie.
Moi j'ai envie de dire que s'il était si fort que ça, Saint Nicolas, il aurait peut-être pu les sauver sept ans plus tôt. Mais bon le pauvre, on ne peut pas dire qu'il avait le moyen de locomotion le plus rapide et efficace...