lundi 29 avril 2013

La crise des 9 mois

Un peu de silence, moins le temps de se poser maintenant que bébé n'est plus un bébé. C'est qu'elle grandit vite, ma grenouille. 9 mois révolus, une envie frénétique de découvrir le monde, à 4 pattes, debout contre les meubles et nous de trembler devant l'hypothétique chute contre le parquet. On sait, ça arrivera, et ça ne sera pas si grave. Mais quand même. Alors on la suit toute la journée. Et puis on la couche pour la sieste en espérant avoir un peu de répit. Mais le répit ne vient pas parce qu'elle ne veut plus dormir et se met à hurler dès que je ferme les rideaux, avant même de la poser dans son berceau et reste inconsolable jusqu'à ce qu'on la prenne dans nos bras. La crise des 9 mois. La peur de ne plus nous revoir, qu'on la laisse là, qu'on disparaisse. 

Moi aussi j'ai peur qu'elle disparaisse. Elle, lui, les gens que j'aime. Parce que quand dans une vie, un être proche et jeune disparaît, ça nous rappelle que la mort n'a pas de justice. Que la vie est fragile. Qu'elle est un cadeau aussi. Le ressent-elle, ma grenouille, que nos coeurs sont endeuillés? Qu'on veut vivre plus fort pour ne pas perdre une seconde. Peut-être qu'elle aussi, elle ne veut pas perdre une seconde. Une seconde de découvertes, de nouvelles acquisitions. Une seconde de sourires, de lumière, de chaleur humaine, de coeurs qui battent, de joues roses et d'yeux remplis de vie.

Crise des neufs mois, ou crise tout court; la fatigue s'estompe et se remplace par l'empathie. Et de la bercer un peu plus longtemps, et de lui dire qu'on est là, qu'on l'aime, et qu'on revient la chercher quand elle aura dormi un petit peu. Mais qu'il faut fermer les yeux à présent. Pour recharger les batteries, et pouvoir continuer à vivre plus fort.

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