jeudi 7 juillet 2016

Des news

Me revoilà enfin parmi vous après de nombreux mois de galère au niveau timing. Comme je l'expliquais entre les lignes dans mes derniers posts, mes horaires de fin d'année scolaire (les quatre derniers mois, le mot "fin" perdant ici tout son sens...) étaient pour le moins difficiles à vivre, ne me laissant plus le temps de rien, pas même de me régénérer. 

Evidemment, il n'y avait pas que ça car beaucoup de changements et de remises en questions pas toujours faciles à vivre se sont invités dans mon moi-profond, ce qui m'a rendu la tâche de vous écrire complexe parce que je ne savais tout simplement pas quoi dire, pas par où commencer, et s'il fallait même le faire ou non. Je me suis donc concentrée sur ma propre survie psychique et physique - si si, être prof avec des horaires de folie, c'est un sport d'athlètes...

Mais qui dit prof, dit aussi vacances d'été, et là, ça y est, j'y suis les deux pieds dedans et je revis, je dors enfin, je ne me nourris plus que de croutes de pain et de chocolat, les fruits et les légumes ont retrouvé le chemin de mon frigo, je marche à un rythme normal dans la rue, voire parfois lent, mais j'assume parce que bordel ça sent bon une fleur et que OUI j'ai le temps de la sentir et de profiter du vent doux sur ma peau! Je re-découvre ma fille aussi, que je ne voyais plus beaucoup et qui m'épate tous les jours par son sens du discernement, par sa volonté, sa perspicacité et son sens de la répartie. A quatre ans, elle a tout d'une grande. Oui, c'est ça, elle me ressemble. Mais elle a pris beaucoup de son papa aussi. 

Bref, je re-vis. 

Et je me demande pourquoi, pourquoi la société dans laquelle on vit actuellement nous oblige à ne pas vivre, mais juste à survivre? Cette culture du travail est agaçante. Ce sens de la culpabilisation qui nous fait ressentir qu'on n'a pas le droit de dire que c'est difficile, qu'on n'en peux plus, que notre vie, ce n'est pas comme ça qu'on l'imaginait en donnant 100% de son temps et de son énergie à travailler, préparer son travail, se rendre à son travail et dormir pour être en forme au travail. 

Je ne sais pas vous, mais moi j'ai besoin d'exprimer mes émotions et mon ressenti. Si je garde tout à l'intérieur, ça ne va pas bien, ça explose ou ça se manifeste par d'autres moyens. Et j'ai franchement été étonnée et déçue par les réactions des gens. Très rares ont été ceux qui ont compris, ou qui ont partagé le sentiment. En gros, la majorité des conseils ou réactions abondaient dans le sens du "Arrête de te plaindre. C'est comme ça pour tout le monde. C'est ça la vie ma cocotte. Sois déjà heureuse d'avoir un boulot. En plus je te rappelle que t'es prof et que t'as des vacances." Bravo pour le soutien, ça fait vachement du bien quand on est au bout du rouleau de se dire que "c'est ça la vie". Donnez-moi un flingue, ça ira plus vite... 

Bref, j'ai vite compris qu'il valait mieux que je confie mes états d'âmes à mon journal intime et à ma psy et faire semblant de rien en société. N'empêche que ça fait peur, ce lavage de cerveau massif. Enfin, pardonnez-moi hein, si vous pensez comme eux, c'est peut-être finalement moi qui suis une inadaptée à la société. Et finalement, ça ne m'embête pas plus que ça d'étre "inadaptée" à une société malade...

Tout ça pour dire que, ça y est, je revis! Et que je prends soin de moi. Et que du coup ça m'a redonné envie de partager mon quotidien avec vous. Maintenant que mon quotidien est redevenu agréable...
On chasse donc les gros nuages avec des beaux rayons de soleil - sous le ciel belge ce n'est pas toujours gagné, mais dans notre esprit, on peut imaginer tout ce que l'on veut... 

Je vous dis à très vite pour un article sur comment se faire du bien à soi-même, comment laisser entrer ce fameux soleil justement!

Paix et amour sur vous!




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