jeudi 4 décembre 2014

L'école maternelle, un jeu d'enfant...

Ca y est, ma louloute grandit et il sera bientôt temps pour elle de faire son entrée dans le monde de l'école. Nous avons décidé avec son papa de ne pas brusquer les choses pour elle - et pour nous aussi - et donc bien qu'elle eut été apte à entrer en année d'accueil dés le mois de janvier, nous avons préféré lui laisser jusqu'à ses trois ans accomplis. La rentrée, ce sera donc en septembre 2015. 

Je déteste Dora...

Mais pourquoi vous parle-je de la rentrée de septembre 2015 en décembre 2014. Et bien figurez-vous que c'est presque déjà trop tard. En effet, les inscriptions dans les écoles communales se font en janvier 2015 via un call center, avec un seul numéro. Bref, obtenir une place en maternelle, actuellement, c'est comme enfin trouver le Saint Graal. Surtout si on a envie que l'école ne soit pas à une heure de trajet de la maison ou que, plus difficile encore, l'école nous corresponde. La priorité étant donné aux habitants de la commune de l'école communale - quelque part c'est logique, mais vous allez voir qu'en fait non - voilà que depuis quelques mois je cherche des écoles maternelles susceptibles de convenir à ma grenouille. J'ai visité les sites webs, lu les projets pédagogiques, étudié les projets d'établissement. La pédagogue idéaliste et la semi-bourgeoise élitiste que je suis n'a retenu que 7 écoles dans ma zone à priorité. J'ai donc contacté lesdites écoles en vue d'une visite. Bah oui, on ne juge pas un livre par sa couverture et avant de me "battre" pour inscrire ma fille quelque part, j'ai besoin de savoir pourquoi je me  bats.

Sur sept écoles, 3 rendez-vous, dont deux cette semaine, et deux déceptions. La première est à une distance trop grande de la maison (j'ai mis 1h10 toute seule, je vous laisse imaginer avec une petite puce de moins d'1m), avec des espaces bizarrement aménagés et du bazar un peu partout ce qui ne me semble pas être l'environnement idéal pour se développer dans le calme et la créativité. Aussi, malgré la gentillesse de la directrice et notre langue commune (le sarcasme), la pédagogie de l'école ne s'est pas démarquée dans mon esprit, en tout cas pas suffisamment pour passer au delà des points négatifs. 

La deuxième a une pédagogie sympathique et est plus rapprochée (35min) mais se trouve à la limite d'un quartier défavorisé et est fréquenté par une population qui ne nous ressemble pas. Que les choses soient claires, étant Bruxelloise, il est évident que la mixité sociale et culturelle fasse partie de mon environnement et je l'accepte autant que possible. Cependant, lorsque je ne suis pas capable de prononcer un seul des prénoms des adorables enfants qui sont scolarisés dans cet établissement, je ne suis pas convaincue que ma petite Anaïs y trouve sa place. Après un dialogue franc avec la directrice, j'apprends également qu'il n'y a pas d'association de parents tout simplement parce que les parents des enfants ne viennent pas d'un milieu où l'on s'investit dans la vie de l'école, la plupart ne parlant pas français. La pédagogie de l'école était vraiment intéressante avec beaucoup d'activités artistiques et créatives, beaucoup de sorties et beaucoup de choses étant inspirées de Montessori (avec encore une fois le désordre en plus, je vais finir par croire que c'est moi qui suis maniaque, mais ceux qui me connaissent bien savent que c'est faux...). Et je trouve ça vraiment intéressant de proposer tout ça à une population défavorisée pour une fois. Je trouve donc que leur projet est superbe. Mais ce n'est pas l'école pour ma fille, et malgré mes compliments, la directrice, en me saluant, est très consciente qu'elle ne me reverra pas.

La prochaine visite est pour la semaine prochaine, dans une école toute proche et je croise les doigts qu'elle ne me déçoive pas trop. Je sais déjà que ce n'est pas mon école idéale, mais peut-être que les points faibles ne seront pas trop lourds dans la balance face au gros avantage de sa localisation... Suite au prochain épisode...

En attendant, je rêve, un filet de bave au coin des lèvres, d'avoir une place dans une école parfaite: celle qui se trouve à 2 minute de chez moi, qui applique une pédagogie active, qui a un potager bio et des chèvres (ou des agneaux, je ne sais plus). Oh, illusion, berce-moi encore un peu, fais-moi oublier que cette école, à 10 mètres près, n'est pas sur mon territoire et garde-moi de m'enrager contre notre chère Ministre de l'éducation Joëlle Milquet, qui, je n'en doute pas, aura elle aussi du mal à inscrire ses enfants dans une école de qualité. 

Est-ce vraiment trop demander??

3 commentaires:

  1. Bonjour Maman-Anaïs,
    Je viens d'arriver sur votre blog, via votre article sur la crèche. Ce petit commentaire en guise d'encouragement, car je partage votre desarrois. Je suis depuis déjà 2h occupée a tenter de joindre le call center de la ville de Bruxelles, sans succes. Je me demande bien pourquoi est ce si compliqué ... Bon courage dans votre recherche, en espérant qu'elle sera plus fructueuse que la notre. Bonne journée,
    Maman-Victor ;-)

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    1. Quelle bonne surprise de vous lire ici!

      Nous aussi c'était galère ce matin, nous étions une dizaine à tenter de les joindre sans succès. Finalement à 11h45 quelqu'un au bout du fil et Anaïs est inscrite ! Ne vous découragez pas, continuer de les harceler dans les jours à venir!!! Je vous envoie des ondes positives. Bonne journée également Maman-Victor :D

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    2. En tout cas, très chouette blog :-)
      J'ai finalement eu quelqu'un a 12h40 °_°' --> j'y croyais plus !!

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